Campagnes 2015-2016
Adapte ta prévention
novembre 2016
L’ENIPSE, partenaire des soirées festives et fétiches réalise à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le Sida une campagne de sensibilisation et d’information autour de ce que l’on pourrait appeler les cinq piliers de la prévention. L’idée de cette campagne est que chacun puisse connaître et utiliser les différents outils de protection disponibles pour vivre une sexualité à moindre risque en prenant un maximum de plaisir.
Cette campagne se décline en sept visuels adaptés à la typologie des établissements et des événements dont l’ENIPSE est partenaire, mais aussi aux personnes que nos équipes rencontrent lors de nos interventions. Elle fait suite à celle éditée pour la rentrée 2016 qui compilait en cinq brochures de l’information autour des préservatifs et gels lubrifiants, de la PrEP, du TasP, du TPE et des dépistages VIH et IST.
Quels que soient les lieux que l’on fréquente, quelles que soit les personnes que l’on rencontre, quels que soient nos goûts, notre look, notre genre et surtout quelle que soit notre sexualité, plusieurs moyens de prévention et de réduction des risques existent. L’important est que chacun puisse adapter ces outils, selon les périodes de sa vie, selon ses désirs, selon les personnes rencontrées ou avec qui on partage son existence.
La prévention diversifiée, peut permettre de faire baisser les nouvelles contaminations. Aujourd’hui, chacun doit pouvoir trouver celle dont il a besoin et qui s’adapte à sa sexualité.
Pour prendre soin de ma santé sexuelle, je choisis la carte…
Août 2016
Suivant les évolutions des moyens de prévention notamment biomédicaux, L’ENIPSE a souhaité faire connaître et réaffirmer les différents moyens de protection dont disposent les gays aujourd’hui pour se protéger du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles.
A chacun, de pouvoir adapter la prévention aux pratiques qu’il choisit d’avoir, des pratiques sexuelles qui peuvent d’ailleurs varier en fonction de périodes de vie, des types de partenaires, du statut sérologique ou de leur désir.
L’ENIPSE a donc décliné une campagne sous forme d’affiches et de dépliants qui présentent une prévention à la carte avec 5 types d’outils pour une prévention diversifiée adaptée à chacun.
– L’OUTIL INDEMODABLE : L’usage du préservatif qui est le seul moyen de se protéger à la fois du VIH et des IST
– L’OUTIL INDISPENSABLE : Des dépistages conseillés tous les 3 mois du VIH pour les séronégatifs ou les séro-interrogatifs (via l’autotest, le dépistage rapide ou le dépistage classique) et des IST pour tout le monde quel que soit le statut sérologique
– L’OUTIL VALEUR SURE : le TASP – Traitement comme Prévention qui assure une charge virale indétectable aux personnes séropositives et qui les rend non contaminants en cas d’absence de risque d’IST et de bonne adhésion à leur traitement
– L’OUTIL RASSURANT : l’usage du TPE – Traitement Post Exposition, immédiatement après un risque d’exposition comme par exemple un rapport non protégé, une rupture de préservatif, une éjaculation dans la bouche…
– L’OUTIL NOVATEUR : l’usage de la PrEP – Prophylaxie Pré Exposition, pour les personnes séronégatives avant et après des rapports sexuels non protégés. La PrEP comme le TEP ne protège pas des autres IST.
Bien sûr, ces 5 outils ne sont pas exclusifs l’un de l’autre et peuvent être utilisés séparément ou de manière complémentaire selon ses enjeux personnels de santé sexuelle. Les cartes peuvent changer selon la donne du moment, l’envie, la relation, les priorités subjectives. Le plus important est de les connaître toutes et de savoir les utiliser ensemble ou en alternance afin de pouvoir rester serein et maitre de sa santé sexuelle.
Par exemple :
– Pierre séropositif sous traitement efficace depuis 3 ans pourra proposer à son compagnon séronégatif rencontré récemment, un rapport sans préservatif s’il est sûr qu’il n’a pas eu de pratiques à risques d’IST dernièrement, le tout confirmé par un bilan IST en cas de doute.
– Alexis qui aime pratiquer le sexe en groupe et prendre des chems, se sentira plus rassuré de prendre du Truvada avant et après sa soirée du weekend, il fera ensuite son bilan IST dans le centre qui lui prescrit sa PrEP.
– Karim lui ne se sent à l’aise que lors de rapports protégés avec préservatifs pour la sodomie, il en tire beaucoup de plaisir car cela lui permet de lâcher prise sur ses angoisses. Et il sait que si le préservatif cède, il pourra accéder au TPE, cela lui est déjà arrivé, et c’est un vrai filet pour lui qui est très soucieux de sa santé.
– Igor et Hector sont deux sexfriends sous PrEP et viennent de faire leur bilan IST et VIH lors d’une consultation PrEP. Ils décident d’avoir des rapports sexuels cette nuit sans capote tous les deux.
Les chargés de prévention de l’ENIPSE vont diffuser cette nouvelle campagne : dépliants d’information et affiches dans les quelques 800 établissements gays et libertins partenaires en France. Ils organiseront autour de leurs actions de prévention des échanges avec la clientèle autour de ces outils diversifiés pour que chacun puisse s’approprier sa prévention personnalisée afin contribuer à un bon épanouissement sexuelle. Par ailleurs, sur certaines consultations PrEP, vous pourrez aussi retrouver notre équipe ou nos partenaires.
Je suis séropo et sous traitement
Avril 2016
«Je suis séropo et sous traitement, je ne suis pas contaminant car les traitements font baisser le virus VIH à un niveau très bas (charge virale indétectable)».
Un mec séropositif n’est pas contaminant, quand :
- des examens sanguins réguliers montrent que sa charge virale est indétectable depuis au moins 6 mois ;
- il n’a pas d’IST (Infections sexuellement transmissibles).
Une relation sexuelle sans protection avec lui est à risque extrêmement faible.
Pourquoi ?
Le corps contient très peu de virus grâce au traitement anti-VIH.
Connaître son statut sérologique est important !
Aujourd’hui il existe différents outils de dépistage du VIH :
- l’autotest,
- le dépistage rapide et le dépistage classique.
N’hésitez pas à vous dépister régulièrement.
Les préservatifs restent une très bonne protection.
Quand on ne connait pas son statut sérologique ou celui de son partenaire, le préservatif protège des risques de transmission du VIH et de certaines IST.
Pour plus d’informations auprès de nos partenaires :
Sida Info Service au : 0 800 840 800 (24h/24h, 7j/7, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe).
www.aides.org
www.lecrips-idf.net
www.lekiosque.org
Suis-je PrEP ?
Avril 2016
LA PrEP, C’EST QUOI ?
LA PREP EST UN NOUVEAU MOYEN DE PRÉVENTION contre les infections par le VIH. LA PrEP S’ADRESSE À DES PERSONNES SÉRONÉGATIVES POUR LE VIH. Elle consiste à prendre un médicament antirétroviral afin d’éviter d’être contaminé. LA PrEP EST EFFICACE CONTRE LE VIH mais ne protège pas des autres IST (VHB, VHC, syphilis, chlamydia, gonocoques, etc.) contrairement au préservatif.
La PrEP est obtenue uniquement sur prescription médicale et demande un accompagnement ainsi qu’un suivi régulier. Le traitement est pris en charge à 100 %.
LA PrEP, ÇA VEUT DIRE QUOI ?
PRÉ » = avant
EXPOSITION » = l’entrée en contact avec le VIH
PROPHYLAXIE » = traitement pour empêcher une infection de se produire.
QUI PRESCRIT LA PrEP ?
Un médecin spécialisé dans le traitement du VIH :
• DANS LES SERVICES DE MALADIES INFECTIEUSES de certains hôpitaux.
• DANS CERTAINS CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles) ex-CDAG, courant 2016.
LA PrEP, POUR QUI ?
LA PrEP S’ADRESSE AUX PERSONNES SÉRONÉGATIVES à haut risque d’acquisition du VIH, en particulier les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les travailleu-r-se-s du sexe, les personnes transgenres ou encore les usagers de drogues par voie intraveineuse.
VOUS PENSEZ QUE LA PrEP PEUT VOUS CONVENIR ?
N’HÉSITEZ PAS À RENCONTRER UN PROFESSIONNEL pour échanger sur la PrEP.
TROUVEZ LA CONSULTATION PrEP LA PLUS PROCHE de chez vous : www.aides.org/info-sante/prep
COMMENT PARLER DE LA PrEP AVEC UN PRO ?
1) AVANT LA VISITE
• NOTEZ LES RAISONS qui vous font penser que la PrEP pourrait vous convenir.
• FAITES UNE LISTE de vos éventuels problèmes de santé et des médicaments que vous prenez.
2) PENDANT LA VISITE
• NE SOYEZ PAS TIMIDE. Plus vous partagerez d’informations sur votre vie intime (sexualité, consommation de produits psychoactifs) avec l’équipe, mieux votre santé pourra être prise en charge !
• VOUS NE SEREZ PAS JUGÉ. Si parler de votre vie sexuelle est trop compliqué pour vous, dites-le simplement à votre interlocuteur. Cela servira à débuter la conversation.
• POSEZ DES QUESTIONS et prenez des notes.
3) APRÈS LA VISITE
• RELISEZ LES DOCUMENTS ET LES NOTES que vous avez pris lors de votre rencontre avec le professionnel.
• PESEZ LE POUR ET LE CONTRE. C’est à VOUS et à VOUS SEUL que revient la décision.
• APPELEZ LE PROFESSIONNEL que vous avez rencontré si vous avez encore des questions.
• N’OUBLIEZ PAS DE FAIRE LES EXAMENS MÉDICAUX qui vous ont été prescrits.
LA PrEP «SAUVAGE» ?
IL EST DÉCONSEILLÉ de se procurer du Truvada® par ses propres moyens et de le prendre sans suivi médical (ce que l’on appelle la «PrEP sauvage») car ce médicament peut avoir des effets secondaires notamment sur les reins. ATTENTION, la qualité des médicaments achetés sur internet n’est pas garantie.
LA PrEP : DES EFFETS INDÉSIRABLES ?
LA PRISE DE TRUVADA® pour réduire le risque de contracter le VIH est généralement bien tolérée. Mais comme la plupart des médicaments, il peut occasionner des effets indésirables.
- IL EST POSSIBLE D’ÉPROUVER de légères nausées, des maux de tête ou de perdre un peu de poids au début du traitement. Dans les études, ces effets secondaires disparaissent en quatre à huit semaines.
- DES EFFETS SECONDAIRES PLUS SÉRIEUX, liés à des problèmes rénaux ou osseux, sont rares. Au cas où ils se produisent, ils sont réversibles à l’arrêt du traitement. Pour toutes ces raisons, IL EST INDISPENSABLE DE BÉNÉFICIER D’UN SUIVI MÉDICAL lorsqu’on prend la PrEP.
OÙ TROUVER DES INFOS SUR LA PrEP ?
SUR INTERNET
Les consulations PrEP
• www.aides.org
• www.lekiosque.org
• Facebook : PrEP’Dial
PAR TÉLÉPHONE
• Sida Info Service au 0 800 840 800 (24h/24h, 7j/7, appel anonyme et gratuit)
• AIDES au 0 805 160 011 (gratuit depuis un poste fixe)
Le guide
Février 2016
L’information sur la prévention du VIH et des autres Infections sexuellement transmissibles devient de plus en plus complexe tant les acronymes sont nombreux. Par moment, Il faudrait être docteur en médecine pour en comprendre le sens et l’impact sur sa santé afin de s’approprier l’information et d’aider chacun à se positionner face à OU à être au clair avec ses pratiques.
L’intérêt est qu’une personne séronégative reste séronégative et qu’une personne séropositive puisse être traitée si besoin et que quelque soit son statut, tout le monde puisse continuer à s’épanouir sexuellement.
Nous sommes tous différents dans nos pratiques, nous n’avons pas tous les mêmes groupes de copains, nous n’appartenons pas tous aux mêmes communautés de sexe. De plus ce n’est un secret pour personne, nous n’habitons pas tous à Paris. Pourtant, les moyens pour prendre en charge notre santé doivent être les mêmes pour tous.
De nos lits à la moiteur des backrooms, nous constatons une baisse de vigilance, une banalisation des discours de non protection sur fond d’efficacité des traitements et une augmentation de la prise de drogues. Pourtant les dispositifs de prévention sont accessibles grâce à la mobilisation constante des exploitants, certains sont au top d’autres moins mais globalement trouver capotes, gels et informations en libre service n’est plus vraiment un problème.
En France, 40 à 50 000 personnes sont porteuses du VIH/sida sans le savoir et on compte en 2015 parmi les gays et bisexuels, près de 2800 nouvelles infections par le virus du sida. Il faut encourager les gays multipartenaires à se saisir de l’offre communautaire de dépistage rapide du VIH dans les établissements, un local associatif ou un CDAG, il faut aussi accompagner le dépistage régulier des IST. Ces dépistages réalisés de manière régulière avec un counselling personnalisé sur les délais de séroconversions et les prises de risques peuvent être un élément décisif dans la baisse des nouvelles contaminations du VIH mais aussi des IST et des hépatites.
Ce constat de terrain amène l’ENIPSE à publier la troisième édition réactualisée de son guide Safersex. Il sera largement diffusé par son équipe prévention notamment dans plus de 600 lieux commerciaux et il est téléchargeable pour tous sur www.enipse.fr. Il comporte les informations de base sur les pratiques, les risques et les protections du VIH et des IST nécessaires à tout gay, qu’il soit célibataire ou en couple.
Ce guide propose au lecteur de se faire sa propre opinion sur ses pratiques et de prendre conscience de leur conséquences réelles sur sa santé selon le principe de l’empowerment , c’est-à-dire de la prise en main par soi-même de sa propre santé dès lors que l’on en donne les moyens. Documenté sur le plan médical, le parti pris de ce guide est de s’adresser au gays séropositifs ou séronégatifs ou séro-ignorants. Il n’a pas la prétention d’être exhaustif. Dans cette nouvelle version, nous espérons soutenir les gays à poursuivre leur réflexion sur le risque pour les encourager soit dans une posture de prévention déjà ancrée, soit dans un changement individuel et collectif de comportement pour réduire leurs risques au maximum.
Eventails pour l’été 2015
Juin 2015
Comme tous les ans, pour accompagner vos ardeurs et vos coups de chaleur, ENIPSE vous propose ses éventails. Ils seront disponibles chez tous nos partenaires et sur tous les évènements auxquels nous participons.
Bon été !