Consommation de produits psychoactifs
La consommation de produits psychoactifs fait référence à l’utilisation de substances qui perturbent le fonctionnement du système nerveux central. Ces substances peuvent être légales, telles que l’alcool et la nicotine, ou illégales, comme la cocaïne, le cannabis, l’héroïne, etc.
Les raisons de la consommation de produits psychoactifs peuvent être multiples et varier d’une personne à l’autre. Par exemple, les personnes choisissent de consommer pour :
- Se détente, rechercher des sensations, prendre du plaisir et ressentir des sensations agréables, euphoriques ou relaxantes.
- Appartenir à un groupe, soulager le stress et l’anxiété, faire face à des problèmes.
- Faire de nouvelles expériences, par curiosité, par transgression des règles…
Les normes sociales et les croyances culturelles peuvent aussi, dans certains contextes, normaliser ou encourager la consommation.
Il existe différents niveaux de conduites addictives susceptibles d’entraîner (ou pas) un trouble lié à l’usage :
- Usage modéré ou social (récréatif ou festif) : Consommation ponctuelle et modérée qui n’entraîne pas de dommages à court terme et n’est pas considérée comme pathologique. Toutefois, elle peut ne pas être exempte de complications à moyen ou long terme aux niveaux somatiques, psychoaffectives et/ou sociales.
- Usage nocif : Consommation épisodique ou intermittente responsable de dommages sur la santé repérables au niveau sanitaire, professionnel, familial, affectif et/ou social.
- Trouble sévère lié à l’usage (dépendance) : Consommation répétée ou continue qui induit une incapacité à la contrôler et un besoin irrépressible de consommer malgré les dommages ou les conséquences négatives. Les activités sociales sont délaissées et des symptômes de sevrage peuvent apparaître après l’arrêt ou la réduction de la consommation.
La consommation de produits psychoactifs n’est pas sans conséquence et comporte différents risques et des dommages pour la santé physique, mentale et sociale.
- Risques somatiques : impacts directs sur la santé physique et l’organisme, chutes, blessures, accidents, intoxications, transmission de maladies infectieuses, tolérance et dépendance à la substance…
- Risques psychologiques : impacts sur la santé mentale, troubles anxieux, troubles dépressifs, psychoses, risques suicidaires…
- Conduites à risque : comportements inadaptés, atteintes aux personnes et aux biens, rapports sexuels non protégés…
- Risques sociaux et relationnels : isolement social et relationnel, stigmatisation, conflits, difficultés professionnelles, difficultés juridiques et financières..
En cas de consommation de produits psychoactifs, il est conseillé de mettre en place une stratégie de Réduction Des Risques et des Dommages (RDRD). Il est important de se rappeler que la réduction des risques et des dommages ne promeut pas l’usage de substances. Cette approche vise à promouvoir des pratiques plus sécuritaires, réduire les effets négatifs et protéger la santé et la sécurité des personnes qui consomment des substances psychoactives.
Pour l’usager·ère, il s’agit, avant toute consommation de :
- S’informer précisément sur les substances et leurs effets.
- Avoir connaissance des dispositifs d’analyse de produits.
- Disposer des outils de réduction des risques, comme des kits d’injections à usage unique pour la consommation de produits injectables ou l’utilisation de « roule ta paille » pour la consommation de produits par voie nasale.
Pour les structures de réduction des risques et des dommages, il s’agit de :
- Fournir des informations précises sur les substances, leurs effets et les dispositifs d’analyse de produits, si possible, avant toute consommation.
- Mettre à disposition des outils de réduction des risques,
- Offrir un accès aux services de santé et aux programmes de réduction des risques, y compris sur le parcours de soins et l’orientation vers une prise en charge autour de l’accompagnement à la diminution ou à l’arrêt des consommations.
- Prendre en compte à la fois les aspects liés à la consommation de substances et les enjeux de la santé sexuelle en promouvant des pratiques plus « safe », telles que l’utilisation de préservatifs ou l’accès à la PrEP.
- Encourager le dépistage complet et régulier des infections transmissibles et donner accès à des traitements appropriés.
Vous trouverez ci-dessous les informations concernant les lieux d’accompagnement et de réductions des risques et des dommages liés à la consommation de produits psychoactifs et à la santé sexuelle.
Structures médico-sociales en addictologie et en réduction des risques et des dommages :
Les CSAPA : Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie
https://addictions-france.org/etablissements
Les CAARUD :
Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues
Structures en santé sexuelle, dépistages et diagnostics :
Les CeGIDD : Les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic
https://www.sida-info-service.org/cegidd-mode-demploi/