Herpès
Qu’est-ce que c’est ?
C’est une maladie infectieuse, contagieuse, fréquente, causée par un virus, appelé Herpes Simplex Virus (HSV) dont il existe deux espèces peu différentes (HSV-1 et HSV-2).
C’est une maladie infectieuse, contagieuse, fréquente, causée par un virus, appelé Herpes Simplex Virus (HSV) dont il existe deux espèces peu différentes (HSV-1 et HSV-2). HSV appartient à une grande famille de virus humains appelée Human Herpes Virus (HHV). Le HSV est le premier virus découvert dans cette famille, il est donc parfois aussi dénommé HHV-1. Lorsqu’on l’a contracté, il persiste toute la vie dans le corps et se manifeste occasionnellement ou fréquemment sous forme de « poussées d’herpès » appelées aussi « récurrences » ou plus communément « bouton de fièvre ».
Quels sont les symptômes ?
D’abord une sensation douloureuse à type de chaleur, cuisson, démangeaison, suivie quelques heures plus tard (1 à 48 heures) de boutons ou vésicules groupés, d’abord remplis d’un liquide clair puis trouble, qui se rompent pour laisser des ulcérations puis des croûtes, jusqu’à guérison par cicatrisation. Chaque poussée (ou « récurrence ») dure de 2 à 10 jours.
Pendant combien de temps est-ce contagieux ?
La contagion est possible dès l’apparition des premiers symptômes (douleur) jusqu’à la guérison complète de la peau ou de la muqueuse concernée à laquelle il faut ajouter 48 heures, durée de survie du virus HSV à l’air libre.
Où cela peut-il apparaître ?
Souvent sur les lèvres, dans la bouche (herpès labial et buccal) sur la langue ou l’intérieur des joues, mais aussi au niveau sexuel : vulve, vagin, gland, prépuce, anus (herpès génital et anal) parfois sur les fesses, les joues, rarement à d’autres endroits du corps.
Comment se transmet le virus de l’herpès ?
HSV se transmet par contact direct entre une lésion d’herpès et la peau ou la muqueuse d’un autre endroit du corps ou d’une autre personne. Le HSV peut aussi être transmis par les doigts s’ils ont touché, gratté, une lésion d’herpès, le virus survivant à l’air libre plusieurs heures.
Comment s’en protéger ?
Pas de vaccin disponible ! En cas de poussée, il faut éviter de toucher les lésions et se laver fréquemment les mains pour éviter de contaminer une autre partie du corps ou une autre personne. Abstinence complète ou utilisation rigoureuse de préservatif en cas d’herpès génital jusqu’à guérison complète + 48 heures. L’abstinence est clairement la méthode la plus efficace…
C’est dangereux ?
C’est surtout douloureux, fatigant, inesthétique sur le visage. C’est très dangereux en cas d’atteinte de l’œil : risque de lésion de la cornée et de perte de la vue. C’est aussi très dangereux en cas de baisse importante des défenses immunitaires (lymphocytes CD4 inférieurs à 50 / mm3) avec risque d’atteinte grave du cerveau (méningite, encéphalite, démence). Une lésion d’herpès fragilise les zones de muqueuses ou de peau concernées et augmentent le risque de contracter ou de transmettre toutes les autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) notamment le VIH (virus du sida).
Comment le dépister ?
En montrant une lésion lors d’une poussée à son médecin traitant ou à un dermatologue. En cas de doute, un prélèvement local en laboratoire et un test sanguin permettent un diagnostic certain. Un bilan des autres IST (VIH, VHB, VHC, VHA, syphilis, condylomes, chlamydiae trachomatis) doit être systématiquement réalisé lors de la première poussée d’herpès.
Cela se soigne ?
Oui, avec un médicament en comprimés appelé Aciclovir ou Valaciclovir pendant 5 à 10 jours selon la gravité et en désinfectant les lésions régulièrement (solution de Dakin ou Chlorhexidine, BISEPTINE®). L’Aciclovir vendus sous différentes marques de génériques est un peu plus rapidement efficace que le Valaciclovir et parfois mieux toléré. L’utilisation de vitamine C à forte doses (2 à 3 grammes par jour pendant la poussée) peut être utile pour doper un peu les défenses immunitaires. Impossible de se débarrasser définitivement de ce virus actuellement. Les mesures de prévention pour éviter de le contracter ou de le transmettre sont donc indispensables. Il n’existe pas de vaccin à ce jour.
Fiche réalisée par :
Antonio Alexandre
Directeur National Prévention
Dr Jean Derouineau
Institut Alfred Fournier, Paris
www.institutfournier.org