TasP
La protection par le traitement
L’effet préventif des traitements antirétroviraux utilisés pour bloquer la réplication du VIH a été établi. Ce qui, il y a plus d’une dizaine d’années encore, était considéré comme une hypothèse est devenu un outil de plus pour empêcher les contaminations.
La charge virale indétectable, c’est quoi ?
Lorsqu’une personne séropositive est mise sous traitement, la quantité de virus présent dans l’organisme est considérablement diminuée. En-deçà d’un certain niveau de mesure, on admet que la charge virale, c’est-à-dire la quantité de virus dans le sang, est indétectable. Dans ce cas, les risques d’évoluer vers le stade sida, ou même de déclarer des maladies opportunistes sont nuls. La charge virale peut parfois varier rapidement et doit faire l’objet d’un suivi régulier… mais l’important est qu’elle reste en-dessous d’un certain seuil pour que la personne reste non contaminante.
Couples sérodifférents
La PrEP n’est pas recommandée pour le partenaire séronégatif, sauf exception. Les experts VIH (rapport d’experts Morlat sur la prise en charge du VIH
en France ), estiment que le traitement de la personne séropositive (TasP, bonne observance du traitement, charge virale indétectable de + de 6 mois) est suffisant pour empêcher une contamination en cas de rapports non protégés.
Charge virale indétectable et transmission du VIH
Depuis 2008, suite à « l’avis suisse », on sait que les personnes avec une charge virale indétectable depuis plus de six mois, qui prennent très rigoureusement leur traitement, ne transmettent pas le VIH. L’étude européenne Partner, qui a suivi des couples sérodifférents hétérosexuels et homosexuels ayant des rapports non protégés, n’a pas relevé de contamination au sein de ces couples. Les chercheurs responsables de l’étude Partner en concluent que le risque de transmission du VIH théorique lors des relations sexuelles sans préservatif entre partenaires sérodifférents est « extrêmement faible ». Une étude menée en Australie, au Brésil et en Thaïlande encore plus récente, présentée à l’IAS 2017, ayant suivi 343 couples gays sérodifférents est allée plus loin en affirmant qu’une personne avec une charge virale indétectable était non contaminante, même en cas de présence
d’IST.
Pour résumer
La discussion entre partenaires sexuels peut s’avérer importante car l’assurance de l’indétectabilité de la charge virale ne repose que sur la confiance donnée à une parole et sur la probabilité qu’elle le soit toujours depuis le dernier bilan.
Des études aboutissant à un consensus scientifique affirment qu’« une charge virale indétectable = non contaminant », c’est-à-dire que le risque de transmission du VIH pour personne séropositive sous traitement depuis plus de 6 mois, avec une charge virale indétectable est négligeable, voire insignifiant.